Le meilleur ami de l’homme au service de Tsahal

28.01.15
L’équipe éditoriale de Tsahal

Les bases de l’Armée de l’Air israélienne abritent les équipements les plus sophistiqués de Tsahal. Avions de chasse, missiles et systèmes radars de pointe se trouvant sur ces bases en font des cibles stratégiques pour toute personne souhaitant s’attaquer à Israël. Protéger ces bases est une priorité fondamentale, et ceux qui sont chargés d’en assurer la sécurité ne sont pas ceux que l’on croit forcément.

Les chiens jouent un rôle important dans la garde des bases aériennes de Tsahal dans le pays. Leur flair et leur instinct sont d’une grande aide dans la détection et la localisation des infiltrations. “Il y a eu de nombreux incidents opérationnels sur la base”, explique le sergent-chef Aviv Swisa, un maître-chien sur une base de l’Armée de l’Air dans le sud d’Israël. “Il n’y a pas de place pour l’ennui. La base est entourée d’une clôture dotée de détecteurs de mouvements et lorsque ceux-ci sont enclenchés, une équipe en est alertée et arrive immédiatement sur place. Nous arrivons avec notre chien, menons une reconnaissance du terrain et déterminons si il y a une infiltration. Le cas échéant, nous traquons les infiltrés et les arrêtons.”

Empêcher une infiltration dépend du flair du chien, et ce dernier est donc le véritable leader de l’équipe de réponse rapide. Cela demande du maître-chien une profonde capacité de lecture et de compréhension des intentions de son équipier à quatre pattes. “Je dois connaître toutes les réactions de mon chien et en comprendre la signification”, explique le caporal May Kolker, un maître-chien. “Je connais ses mouvements de tête, ses changements d’humeur, et ce qu’il veut communiquer quand ses oreilles sont en arrière. Je dois me rendre compte si mon auxiliaire a perdu la piste qu’il suivait, et je dois réagir en conséquence de façon immédiate.”

La relation et la compréhension entre le maître-chien et son auxiliaire demande une formation intense de 5 mois. Les soldats et les chiens sont mis en équipe en fonction de leur personnalité. À partir du moment où ils sont associés, le soldat et son chien passent la totalité de leur service ensemble : ils s’entraînent, travaillent et sont démobilisés ensemble. “C’est un peu comme si vous éleviez un enfant”, raconte le sergent-chef Aviv au sujet de son chien. “Vous devez le nourrir, l’entraîner, et vous occuper de lui.”

Une relation forte entre le chien et son maître est la clé de la réussite. “J’ai eu une permission d’une semaine pendant Pessah pour passer du temps avec ma famille”, explique le caporal May. “Alors que j’étais au repos, j’ai reçu un coup de fil du maître-chien de garde qui m’a dit que mon chien avait été mordu au museau. J’ai immédiatement pris mes affaires et je suis revenu à la base pour être à ses côtés pendant qu’il était soigné. Je n’ai pas hésité un seul instant, c’était pour moi évident de ne pas le laisser seul.”

Bien que ces chiens soient des membres à part entière des activités opérationnelles de Tsahal, il est difficile de ne pas être ému par le lien spécial qui se crée entre les maîtres et leurs auxiliaires de travail, lien qui donne toute sa force à la locution “le meilleur ami de l’homme”.