Ligne du temps de la deuxième guerre du Liban

12.07.16
L’équipe éditoriale de Tsahal

 

Le Hezbollah, l’organisation terroriste chiite libanaise, a une fois de plus fait la une des journaux. Le groupe est principalement connu pour sa participation dans la Guerre Civile en Syrie. Les combattants du Hezbollah se battent aux côtés des soldats de Bashar al-Assad, soutenus par l’Iran qui fournit une grande aide au régime syrien. Bien avant que le Hezbollah n’assiège les villes syriennes, il s'apprêtait déjà à perpétrer des attaques terroristes en Israël. Durant l’été 2006, le groupe terroriste a kidnappé deux réservistes de Tsahal, c’est pourquoi Israël a répondu à cette attaque sur sa frontière nord.

Lors de la guerre, Tsahal a mené des frappes aériennes et terrestres là où se trouvait le Hezbollah, leurs caches d’armes, leurs bases et tout ce qui sert à transporter leurs armes. Le groupe terroriste cachait leurs combattants, armes et lance-roquettes dans des zones habitées par des civils dans le sud du Liban. Tsahal envoyait des tracts aux civils avant toute opération en leur demandant de quitter les lieux mais le Hezbollah empêchait nombreux d’entre eux de s’enfuir. Les armes arrivaient au Liban grâce aux transports humanitaires. Les militants du Hezbollah étaient habillés en civil et ont été comptés comme des victimes civiles. Ces tactiques ont été répétées par le Hamas durant l’Opération Bordure Protectrice pour maximiser le nombre de victimes afin de pousser le monde à condamner les frappes défensives d’Israël. 

CONTEXTE

Le 7 octobre 2000, le Hezbollah a attaqué et kidnappé les sergents-chefs Adi Avitan, Omer Soued et Binyamin Avraham. Leurs corps ont été échangés contre des prisonniers en 2004. Les six années suivantes, le Hezbollah a effectué des attaques transfrontalières contre les civils et soldats israéliens. Le groupe terroriste a kidnappé des civils israéliens, les a retenus en otage pour les interroger. De plus, le Hezbollah a utilisé des engins explosifs, roquettes et armes à feu pour tuer et blesser des milliers d’israéliens. 

LA GUERRE COMMENCE

12 juillet 2006

À 9 heures du matin, le Hezbollah tire des roquettes et des obus de mortier sur des villes israéliennes frontalières du Liban ainsi que là où sont postés des soldats de Tsahal. Bien que cinq civils soient blessés par cette attaque, celle-ci n’était qu’une diversion. Au même moment, un groupe de militants du Hezbollah s’infiltre dans le territoire israélien et se cachent dans la vallée. Ils prennent ensuite en embuscade deux Humvees de Tsahal qui avaient répondu à l’appel d’urgence. Trois soldats sont tués. Deux réservistes, le sergent-chef Eldad Regev et le premier-sergent Ehud Goldwasser sont kidnappés et emmenés de force au Liban.

Lorsque Tsahal remarque que les deux soldats sont portés disparus, l’armée envoie un char pour poursuivre les kidnappeurs au sud du Liban. En traversant la frontière, le char heurte un engin explosif, tuant les quatre soldats qui se trouvaient à l’intérieur. Un autre soldat se fait tuer lorsqu’il tente de récupérer les corps des militaires sous les tirs du Hezbollah. Deux soldats supplémentaires sont aussi blessés par les tirs.

Tsahal déploie des attaques aériennes, terrestres et maritimes visant les positions du Hezbollah dans le sud du Liban et rappeler ses unités de réservistes.

13 juillet

Le Hezbollah bombarde les civils israéliens avec des roquettes reçues de l’Iran. Les Israéliens vivant dans le nord sont avertis par le Commandement du Front Intérieur qu’ils ont environ une minute après le retentissement de la sirène pour se réfugier dans un abri. Environ 125 roquettes dont les roquettes 90 9K51 Grad frappent Nahariya, Safed et d’autres communautés environnantes. Ces roquettes tuent deux civils et blessent 67 autres. Tsahal envoie des tracts pour prévenir les habitants du sud du Liban de partir se réfugier. Tsahal frappe le Hezbollah, ses entrepôts, ses bastions, ses quartiers généraux et la tour de télédiffusion de la chaîne Al-Manar qui appartient à l’organisation terroriste libanaise.

14 juillet

Le Hezbollah tire plus de 100 roquettes Katyusha sur Israël, tuant deux civils et blessant 19 autres. De plus, le groupe terroriste libanais tire deux missiles antinavire C-701 dont un touche et endommage un navire civil égyptien alors que le second heurte la corvette Hanit de la Marine israélienne. Quatre membres de l’équipage sont tués dans l’attaque.

 
Les lance-roquettes Katyusha au sud du Liban

Tsahal lance des attaques aériennes et des tirs d’artillerie sur des centaines d’infrastructures du Hezbollah, notamment leurs bureaux et la route reliant le sud du Liban à Damas qui était la voie principale utilisée pour le transport d’armes.

Le Premier Ministre Ehud Olmert expose les conditions pour un cessez-le-feu et appelle à adopter la Résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette dernière implique la démilitarisation du Hezbollah, le retour des deux soldats kidnappés et la fin des tirs de roquettes sur les villes israéliennes.

15 juillet

Le Hezbollah tire 100 roquettes sur Israël qui tombent à Tibériade pour la première fois. Cette centaine de roquettes fait 16 blessés. Le Ministre de la Défense israélien déclare l’état d’urgence. Tsahal continue alors de viser les infrastructures du Hezbollah au sud du Liban.

16 juillet

Le Hezbollah tire 47 roquettes sur Israël, tuant 8 civils et blessant 77 autres à Haïfa, au nord du pays. Les roquettes touchent aussi Nazareth et Afoula, démontrant que le Hezbollah dispose aussi de roquettes à moyenne portée. Tsahal frappe les infrastructures du Hezbollah et lâche des tracts au-dessus de Nabatiyeh et de sept autres villages demandant aux civils libanais de quitter les zones contrôlées par le Hezbollah.

19 juillet

Le Hezbollah tire 116 roquettes sur Israël, tuant des enfants arabes israéliens de la ville de Nazareth et blessant 18 autres. Tsahal frappe les infrastructures du Hezbollah dont les caches d’armes, les sites d’où sont lancées les roquettes, les postes de commandement ainsi que les infrastructures de communication. Deux soldats israéliens sont tués et sept autres sont blessés dans une fusillade avec les militants du Hezbollah dans le sud du Liban.

OPÉRATION TERRESTRE

22 juillet

Le Hezbollah tire 129 roquettes sur Israël, blessant 35 civils. Tsahal se mobilise et envoie 2000 troupes au sud du Liban. L’armée israélienne prend le contrôle de la ville de Maroun al-Ras.

Tsahal détruit un véhicule au sud du Liban transportant des missiles pour le Hezbollah. Un stock de missiles a aussi été retrouvé dans la cave de la mosquée d’un village.

24 juillet

Le Hezbollah tire 111 roquettes sur Israël, blessant 17 civils. La veille, Tsahal a appelé les civils libanais à aller vers le nord du pays. Israël prend le contrôle de Bint Jbeil. Cette bataille qui s’est achevée à la mi-août est la plus sanglante de cette guerre. Plusieurs soldats de Tsahal et des milliers de combattants du Hezbollah sont tués.

26 juillet

Le Hezbollah tire 169 roquettes sur Israël, blessant 32 civils. Alors que le conflit continue, le commandant Roi Klein de la Brigade Golani se jette sur une grenade pour sauver la vie de ses soldats. La médaille du courage et la distinction de Chef de Commandement Régional lui sont décernées posthume.

29 juillet

Le Hezbollah tire 86 roquettes sur Israël qui blessent 10 civils. Tsahal se retire de Bint Jbeil. Au cours de cette bataille de cinq jours, huit soldats et 50-70 militants sont tués. Les missiles Patriot sont déployés au nord de Tel Aviv en réponse aux tirs de roquettes Khaibar-1 à longue portée qui tombent dans la ville d’Afoula.

31 juillet

Le Hezbollah tire six roquettes sur Israël, blessant 25 civils. La bataille d’Ayta ash-Shab commence. Tsahal subit de lourdes pertes.

1er août

Le Hezbollah tire quatre roquettes sur Israël mais ne fait pas de blessé. Les soldats des forces spéciales des unités Shaldag et Sayeret Matkal effectuent un raid dans un hôpital que le Hezbollah utilisait comme quartier général. Tous les patients ont été évacués quelques jours plus tôt. Les combattants du Hezbollah se mêlent aux civils pour s’en servir comme bouclier, les mettant au milieu des coups de feu.

2 août

Après deux jours relativement calmes, le Hezbollah tire 230 roquettes sur Israël, tuant un civil et blessant 88 autres. Tsahal étend ses opérations dans le Liban.

3 août

Le Hezbollah tire 213 roquettes sur Israël, tuant huit civils et blessant 76 autres. Tsahal prend le contrôle de l’ouest de Bint Jbeil, où les affrontements continuent. Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, déclare que si Tsahal attaque leurs infrastructures à Beirut, le Hezbollah continuera à perpétrer des attaques terroristes à Tel Aviv.

5 août

Le Hezbollah tire 170 roquettes sur Israël, tuant quatre civils et blessant 50 autres. Les commandos de Tsahal effectuent un raid dans l’appartement d’un terroriste du Hamas responsable des tirs de roquettes sur Israël notamment ceux de longue portée qui avaient frappé la ville de Hadera le jour d’avant. Échanges de coups de feu entre Tsahal et le Hezbollah.

7 août

Le Hezbollah tire 185 roquettes sur Israël, blessant 12 civils. Tsahal distribue des prospectus à la population libanaise demandant de ne pas se rendre dans le sud du Litani (fleuve libanais), zone depuis laquelle le Hezbollah tire la majorité de ses roquettes.   

10 août

Le Hezbollah tire 155 roquettes sur Israël, tuant deux civils (dont un enfant) de la ville de Deir al-Assad et blessant 21 autres. Hassan Nasrallah appelle les israéliens musulmans à quitter Haïfa, où Juifs et Arabes cohabitent en paix depuis longtemps. Nasrallah ne voulait pas faire couler du sang musulman dans la troisième plus grande ville d’Israël. Tsahal prend le contrôle de la ville de Marjayoun.

11 août

Le Hezbollah tire 23 roquettes sur Israël, blessant 26 civils. Tsahal étend ses incursions terrestres jusqu’au fleuve Litani.

À 21 heures, le Conseil de sécurité des Nations Unies établit la Résolution 1701, qui appelle à un cessez-le-feu permanent, le retrait de Tsahal au Liban, la démilitarisation de toutes les milices opérant au Liban (le Hezbollah et l’OLP, comprises), le retour de la souveraineté libanaise sur tout le pays, le retour des soldats israéliens kidnappés et d’autres demandes.   

13 août

Le Hezbollah tire 217 roquettes sur Israël, tuant un civil et blessant 105 autres. Tsahal continue de frapper les infrastructures du Hezbollah. 40 terroristes sont tués en 24 heures et leurs infrastructures subissent d’importants dégâts.

14 août

Tsahal effectue sa dernière frappe aérienne. À 8 heures, le cessez-le-feu prend effet et Tsahal arrête toutes ses opérations. L’armée israélienne appelle les citoyens israéliens du nord du pays à rester dans les abris et d’attendre d’autres instructions car 50 roquettes Katyusha, 8 missiles Kornet et d’autres roquettes sont trouvées dans le sud du Liban. Malgré le cessez-le-feu, Hassan Nasrallah déclare que les troupes de Tsahal qui attendent d’être remplacées par les soldats de FINUL et l’armée libanaise, restent des cibles potentielles.

APRÈS LE CESSEZ-LE-FEU

15 août

Le Hezbollah viole le cessez-le-feu en tirant 10 roquettes Katyusha sur Israël depuis le nord du fleuve Litani. Les roquettes tombent à la frontière israélienne. Les militants du Hezbollah continuent d’avancer vers les soldats de Tsahal et sont accueillis avec des coups de feu qui tuent 9 d’entre eux. Malgré ces violations, le cessez-le-feu perdure et l’armée israélienne ne réplique pas aux tirs de roquettes. FINUL commence à remplacer les soldats de Tsahal dans le sud du Liban pendant les 48 heures qui suivent.

19 août


Tsahal intercepte une cargaison d’armes que les combattants syriens tente de faire passer de l’Iran vers le Hezbollah, une claire violation de la Résolution 1701.

CONSÉQUENCES

43 civils israéliens et 121 soldats de Tsahal ont été tués durant la deuxième guerre du Liban. 1384 civils et 1244 soldats ont été blessés. Durant ce conflit qui a duré un mois, le Hezbollah a tiré 3990 roquettes vers des zones habitées par des civils israéliens.

Depuis lors, le Hezbollah a refusé de respecter les termes de la Résolutions 1701. Alors que celle-ci stipulait que les corps du sergent-chef Eldad Regev et du premier-sergent Ehud Goldwasser devaient être rendus sans condition, ceux-ci n’ont été rendus qu’en juillet 2008 lors d’un échange contre le prisonnier Samir Kuntar et d’autres terroristes. Lorsque Israël a finalement ramené les corps des soldats, le Liban célébrait le retour des terroristes. Le Hezbollah n’a pas été démilitarisé et l’Iran et la Syrie continuent ouvertement de leur fournir des aides, ce qui est aussi en violation de la Résolution 1701. L’organisation terroriste libanaise a continué de perpétrer des attaques terroristes visant des Juifs et Israéliens. Des attaques ont eu lieu à Istanbul, Chypre et en Bulgarie.

Depuis la guerre, le Hezbollah perturbe le climat de paix à la frontière entre Israël et le Liban. Ils ont posé des mines et des engins explosifs à la frontière, tuant une adolescente israélienne de 14 ans et blessant trois civils ainsi que 10 soldats de Tsahal. Dans l’attente de nouvelles violences, le Hezbollah a continué de tirer des roquettes et missiles vers le territoire israélien lors de l’Opération Bordure Protectrice en été 2014, blessant deux enfants israéliens. En janvier 2015, le Hezbollah a tiré un missile sur un convoi de Tsahal en territoire israélien, tuant deux soldats. En janvier 2016, le Hezbollah s’en est pris à des soldats israéliens en détonnant une bombe.

Bien qu’il ait subi de lourdes pertes en Syrie, le groupe terroriste du Hezbollah continue de stocker des missiles longue portée qui menacent la sécurité des civils en Israël. Il suffit d’écouter les discours du leader du groupe, Hassan Nasrallah, pour comprendre les intentions du Hezbollah. Grâce au soutien de l’Iran et de la Syrie ainsi que l’argent que leur rapporte le trafic de drogue en Amérique du Sud, les capacités du Hezbollah n’ont fait que se développer. Malgré la Résolution 1701, le Hezbollah continue de construire des infrastructures terroristes à travers le Liban. Le groupe terroriste qui déclare vouloir protéger les innocentes personnes ne fait que mettre leur vie en danger en se cachant derrière eux.