Opération Paix en Galilée

07.01.22
L’équipe éditoriale de Tsahal

L’Opération Paix en Galilée (hébreu : שלום הגליל, ‘Shalom HaGalil’), également appelée Première Guerre du Liban en Israël (hébreu : מלחמת לבנון הראשונה, ‘Milhemet Lebanon HaRishona’) est une guerre déclenchée par Israël contre les terroristes palestiniens basés au Sud-Liban le 6 juin 1982, suite à la tentative d’assassinat de l’Ambassadeur d’Israël en Grande-Bretagne par une cellule terroriste. L’objectif affiché de l’opération était de mettre les communautés du nord d’Israël hors de portée des terroristes du Sud-Liban en repoussant ces derniers à 40 km plus au nord. La guerre qui dura près de 3 mois vit les forces israéliennes atteindre Beyrouth.

 

I. Contexte

Depuis la fin de la Guerre des Six Jours, le Sud-Liban était le point de départ de nombreuses attaques terroristes, donnant lieu à des actions de représailles israéliennes, la plus marquante d’entre elles étant l’Opération Litani en 1978. Suite à cette opération, la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) fut mise en place au Sud-Liban par les résolutions 425 et 426 du Conseil de Sécurité afin de confirmer le retrait israélien de la zone, stabiliser la région et aider le gouvernement libanais à y rétablir son autorité.

Le 10 juillet 1981, l’OLP commença à pilonner le nord d’Israël au moyen de roquettes Katioucha et canons d’artillerie 130 mm. L’Armée de l’Air israélienne riposta par des raids aériens, sans parvenir toutefois à mettre fin à ces attaques définitivement. Le 17 juillet, elle lança un raid de grande envergure contre des bâtiments de l’OLP au centre de Beyrouth. L’organisation terroriste intensifia alors ses bombardements en direction des communautés du nord du pays, forçant des milliers de citoyens israéliens à s’éloigner vers le sud ou bien à vivre dans des abris pendant plusieurs jours. Afin d’enrayer l’escalade de la violence, l’émissaire des États-Unis Philip Habib négocia un cessez-le-feu entre les deux camps le 24 juillet 1981. De juillet 1981, à juin 1982, la frontière israélo-libanaise jouit d’une situation de calme sans précédent.

II. Le Casus Belli : la tentative d’assassinat de l’ambassadeur d’Israël en Grande-Bretagne

Le 3 juin 1982, une cellule terroriste tenta d’assassiner l’ambassadeur d’Israël en Grande-Bretagne, Shlomo Argov. L’ambassadeur fut grièvement blessé par une balle qui l’atteignit à la tête mais ne succomba pas à ses blessures. Suite à cet attentat, il passa plusieurs mois dans le coma et resta paralysé jusqu’à son décès en 2003. Cet attentat s’ajoutait à la longue liste des attentats perpétrés par les terroristes palestiniens depuis le cessez-le-feu de juillet 1981. Selon l’interprétation des organisations terroristes, l’accord n’était valide que dans la zone du Liban et en effet le calme était habituellement maintenu dans cette zone. Les tentatives d’attentats étaient réalisées à la frontière avec la Jordanie et en dehors d’Israël.

Shlomo Argov

Israël avait envisagé un certain nombre de fois une opération de large envergure au Liban. L’Armée de Défense d’Israël était préparée à une telle opération, des forces avaient même été mobilisées à cet effet, mais il avait finalement été décidé de faire preuve de retenue. Cette fois-ci, la riposte ne se fit pas attendre : le lendemain de l’attentat, dans l’après-midi, des avions de l’Armée de l’Air attaquèrent neuf cibles terroristes au Liban, dont deux dans la ville de Beyrouth. Après le raid aérien israélien, les terroristes ripostèrent par un bombardement intensif des communautés israéliennes de Galilée. Le 5 juin 1982, à la tombée de la nuit, le gouvernement se réunit et décida de confier à Tsahal la mission de mettre ces communautés hors de portée des tirs des terroristes au Liban, tout en évitant un conflit avec les forces de l’armée syrienne stationnées au Liban. L’objectif affiché de l’opération était de repousser les forces terroristes à 40 km plus au nord. L’opération fut nommée « Paix en Galilée » (hébreu : שלום הגליל, ‘Shalom HaGalil’) et était planifiée pour débuter le 6 juin à midi.

Le Liban est une région compliquée pour mener une opération militaire : le territoire est essentiellement composé de chaînes de montagnes qui limitent les déplacements aux étroites routes de montagne qui ne permettent pas un déploiement des forces et qui sont relativement faciles à bloquer ; la plaine côtière est étroite et densément peuplée, et le mouvement y est également limité aux axes routiers déjà existants ; dans la région de la plaine de la Bekaa, située entre deux chaînes de montagnes, le déploiement des forces et le mouvement sont possibles, en tenant compte toutefois des limites que présentent le fleuve Litani, les canaux d’irrigation et les terrains marécageux.

 

 

III. Les forces en présence

Les terroristes au Liban appartenaient à diverses organisations, dont la principale était le Fatah, et ils étaient au nombre de 23 000. Leur équipement comprenait de l’armement léger, des missiles anti-char et anti-aériens, environ 150 chars blindés, des canons d’artillerie, des véhicules de transport de troupes et autres véhicules blindés. Les forces terroristes étaient organisées dans la région du « Fatah Land », qui s’étalait sur les pentes sud-ouest du Mont Hermon, au sud du Mont-Liban, dans la région de Nabatieh et le long de la plaine côtière (de Tyr jusqu’à Beyrouth).

Les forces syriennes au Liban avaient mis sur pied une division composée de deux brigades blindées, deux brigades d’infanterie mécanisée, quelques bataillons commandos, environ 300 canons d’artillerie de divers types, d’unités de défense anti-aérienne et de batteries de missiles surface-air. A cela s’ajoutaient deux brigades d’infanterie et une unité de soutien blindée de l’Armée de Libération de la Palestine (composée d’unités palestiniennes opérant sous les ordres de l’armée syrienne).

Les forces syriennes étaient déployées sur trois bandes : la bande de sécurité – s’étalant du nord de la région sous contrôle de la FINUL jusqu’aux pentes du Mont Hermon en passant par la région de Nabatieh ; la première bande de protection – allant de la région de Damour jusqu’aux pentes du Mont Hermon en passant par le Mont-Liban et le sud de la plaine de la Bekaa ; la deuxième bande de protection – allant de Beyrouth vers l’est, le long de l’axe routier Beyrouth-Damas.

L’opération fut dirigée par le Commandement de la Région Nord. Les objectifs des formations étaient les suivants : la Formation de Galilée était censée opérer le long de la plaine côtière, éliminer les terroristes et détruire leurs infrastructures. La Formation Ga’ash devait opérer dans la zone de Nabatieh puis se déplacer vers l’ouest jusqu’à la plaine côtière. Les forces parachutistes étaient supposées quant à elles débarquer par la mer au nord de Sidon, bloquer la route côtière et isoler la zone d’opération par le nord. La Formation du Sinaï avait pour mission d’opérer dans la région du « Fatah Land » et se préparer en cas d’implication syrienne. La Formation Acier devait se tenir prête à apporter son soutien et opérer en fonction des ordres. La Formation Etgar était censée agir contre les forces syriennes si celles-ci étaient amenées à intervenir dans les combats. Les forces furent mobilisées et regroupées rapidement. Les forces régulières furent déployées en premier, suivies par les forces de réserve.

 

IV. Déroulement des opérations

Du 6 au 8 juin : lutte contre les terroristes du Sud-Liban

Le 6 juin 1982, les avions de l’Armée de l’Air attaquèrent des cibles terroristes dans le territoire du Sud-Liban, les bateaux de la Marine bombardèrent les sources des tirs des terroristes et frappèrent leurs véhicules le long de la côte, et les forces commencèrent à se mouvoir en direction de leurs objectifs peu avant midi. Les premières formations à être mises en route furent les formations de Galilée, Ga’ash et du Sinaï, qui se déplacèrent le long de trois axes (route côtière, Nabatieh et « Fatah Land »).

Les trois premiers jours de la guerre donnèrent lieu à une lutte contre les terroristes. La Formation de Galilée avança à l’intérieur de la plaine côtière, arriva au nord de Tyr et s’empara du pont Kassamia qui traverse le fleuve Litani. La force blindée de la division continua à se mouvoir vers le nord et arriva au sud de la ville de Sidon. La Formation Ga’ash traversa le pont Akia au-dessus du fleuve Litani, se dirigea vers Nabatieh et conquit la région du village d’Arnoun. Une force de la formation combattit contre une trentaine de terroristes palestiniens pour la prise de forteresse de Beaufort, un château fort ayant appartenu aux croisés au Liban, situé à environ 1 km au sud-ouest du village d’Arnoun, et représentant une position stratégique de haute importance. Pendant ce temps, une autre force de la formation poursuivait sa route vers le nord. La Formation du Sinaï avança sur les rares axes praticables des pentes ouest du Mont Hermon, et arriva jusqu’à la ville de Hasbaya, tout en évitant de rentrer dans un combat avec les forces syriennes dans la bande de sécurité, malgré les tirs d’artillerie de ces dernières dirigés contre les forces israéliennes.

En début de soirée, deux forces supplémentaires furent mises en route. La Formation d’Acier traversa le Litani à la suite de la Formation Ga’ash et durant la nuit, ses forces se concentrèrent au nord du fleuve. D’autre part, des soldats furent parachutés à l’embouchure du fleuve Aouali.

Les 7 et 8 juin, la lutte contre les terroristes se poursuivit dans le but de détruire leurs infrastructures au Sud-Liban.

Dans la région occidentale, la Formation Ga’ash lança des forces supplémentaires dans la bataille et nettoya la zone de Tyr et les pentes montagneuses, ses troupes de tête firent la jonction avec la Formation Pilier de Feu au nord de Sidon. Les forces parachutistes assurèrent leur emprise dans la région d’Aouali et coupa les forces terroristes localisées dans le sud de leur centre à Beyrouth. Les forces parachutistes reçurent des renforts débarqués par la mer, furent rejointes par des troupes des Formations de Galilée et Ga’ash, puis se dirigèrent vers le nord jusqu’à la région de Damour. La ville de Sidon fut encerclée et la mission de sa prise fut attribuée à la Formation de Galilée. La lutte pour Sidon débuta le 8 juin et la ville fut conquise au cours d’un âpre combat impliquant des forces blindées et d’infanterie ainsi que l’Armée de l’Air. Les opérations d’élimination des terroristes dans la ville et dans les camps de réfugiés de ses alentours se poursuivirent durant une semaine.

Dans la zone centrale, la Formation Ga’ash poursuivit sa progression. Les forces israéliennes se dirigèrent vers l’ouest et se déplacèrent le long des rives du fleuve Zahrani en direction de Sidon et firent la jonction avec les forces parachutistes. Une partie des troupes resta à Sidon et une autre partie continua avec les forces parachutistes. La Formation Acier fut chargée de se mouvoir vers le nord sur les montagnes du Chouf (situées au sud-est de Beyrouth) et de s’installer sur la route Beyrouth-Damas, dans la région de Dahr al-Baydar. La division progressa le 7 du mois jusqu’au fleuve Aouali, en passant à l’ouest des forces syriennes stationnées à Jezzine. Le lendemain, elle traversa le fleuve et continua son mouvement jusqu’à Ain Zhalta. A cet endroit, elle rencontra des forces blindées et des commandos syriens et sa progression fut freinée.

Dans ce secteur, une force supplémentaire fut lancée pour conquérir la zone de Jezzine occupée par les forces syriennes. Ces forces étaient localisées dans la zone de la ville de Jezzine qui est située sur le contrefort sud de Jabel Baroukh et vers laquelle convergent les routes de montagne de cette région mais également la route allant de la Bekaa vers la plaine côtière. Au matin du 8 juin, on observa un mouvement de forces commando et blindées syriennes dans le but de renforcer la zone de Jezzine, ce qui suscita la crainte de voir les Formations Ga’ash et Acier, qui passaient à l’ouest de cette région, se faire attaquer de flanc. La Brigade Shizafon qui se dirigeait à la rencontre de la Formation du Sinaï fut unifiée à la « Force Verdi » à qui avait échu la tâche de s’emparer de la zone de Jezzine. Le soir même, la zone fut conquise.

Sur la zone est, la Formation du Sinaï progressa légèrement vers le nord jusqu’à la région de Deir Mimas, tout en essayant d’éviter de rentrer dans un combat avec les forces syriennes. De crainte que les Syriens ne s’engagent dans le combat en dépit des messages en provenance d’Israël, la Formation Etgar et le quartier général du corps se préparèrent à une telle éventualité.

Journée du 9 juin et Opération Mole Cricket 19

Le 9 juin, la guerre prit un tournant : les forces syriennes s’engagèrent dans le combat, jusqu’à la déclaration du cessez-le-feu le 11 du mois. Les Syriens renforcèrent leur présence militaire dans la région de la Bekaa, firent avancer des forces jusqu’au sud du lac de Qaraoun et déclenchèrent des tirs d’artillerie contre les forces israéliennes. Les terroristes de cette région continuèrent à maintenir leurs positions et les forces syriennes ne les empêchèrent pas d’agir.

Jusqu’au 9 du mois, il y avait eu des affrontements avec les Syriens – dans les régions de Jezzine et Ain Zhalta, mais il ne s’agissait que d’affrontements locaux, qui n’opposaient pas les forces israéliennes à l’essentiel des forces syriennes. Israël essaya d’éviter ces affrontements avec les Syriens et leur demanda de retirer leurs forces jusqu’à leurs positions antérieures au début de la guerre et également de repousser les terroristes se trouvant dans la zone syrienne vers le nord. Devant l’absence de réponse de la part de la Syrie, Israël commença à agir.

Dans l’après-midi, des avions de l’Armée de l’Air attaquèrent le système de missiles sol-air syriens et détruisirent 17 des 19 batteries déployées, au cours de l’Opération Courtilière 19 encore appelée Opération Mole Cricket 19 (hébreu : מבצע ערצב 19, ‘Mivtsa Artsav Tsha-Essré). Lors de cette même opération, 29 avions syriens sur 100 furent abattus dans des combats aériens. Il s’agit de l’une des batailles aériennes les plus importantes depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Au cours de cette journée, les forces israéliennes progressèrent et s’emparèrent de la région du Mont-Liban au sud et au nord de Jezzine, et atteignirent Jabel Baroukh. La « Force Verdi » descendit vers l’est et s’empara du village de Ein A-Tina, mais suite à une erreur de communication, deux forces d’attaque israéliennes échangèrent des tirs amis.

La Formation Etgar avança le long de la crête de Jabal Bir Dahar et la Formation du Sinaï jusqu’à Ain Atta. A la tombée de la nuit, la prise des positions syriennes dans la bande de sécurité fut achevée. Dans la zone centrale, la lutte se poursuivit à Ain Zhalta, mais la Formation d’Acier ne parvint pas à percer le « bouchon » syrien à cet endroit pour continuèrent son avancée. Dans la zone occidentale, la Formation de Galilée continua la lutte à Sidon afin de dégager ses environs. Des forces conquirent Damour, progressèrent vers la périphérie du village Sil, tournèrent vers l’est et commencèrent à avancer vers Beyrouth le long de la route de montagne traversant le village Meta.

Entrée en vigueur d’un cessez-le-feu instable le 10 juin

Le 10 juin, les forces israéliennes se préparèrent à une incursion dans la première bande de protection syrienne. Les forces aériennes vinrent en aide aux forces terrestres, mais ce faisant frappa par erreur une force d’infanterie israélienne située dans la région du village Mashai, causant de lourdes pertes parmi les rangs de cette force d’infanterie. Après la tombée de la nuit, le bataillon blindé s’avança pour s’emparer du croisement au sud de Sultan Yacoub. Le bataillon rencontra des forces syriennes en nombre supérieur et livra une rude bataille durant la nuit, jusqu’à ce qu’une force d’artillerie et d’autres troupes ne viennent à son secours le matin suivant. Le jour suivant, la bataille se poursuivit dans la zone orientale et les forces syriennes furent éliminées, mais sans réelle avancée des forces israéliennes, exceptée celle de la Formation du Sinaï qui atteignit la région de Yinta. Les forces israéliennes stabilisèrent le front avant le cessez-le-feu qui rentra en vigueur avant dans la matinée du même jour. Dans la zone centrale, la Formation d’Acier conquit Ain Zhalta avant le soir du 10 juin, et reprit son avancée, avant de rencontrer une autre division syrienne dans la région d’Ain Dara. L’entrée en vigueur du cessez-le-feu mit fin à l’offensive contre cette division.

Dans la zone occidentale, la Formation de Galilée continuait à dégager les environs. Les forces de la Formation Ga’ash progressèrent jusqu’au village Sil et au sud de l’aéroport de Beyrouth. Les terroristes dans cette zone ne respectèrent pas le cessez-le-feu et les combats se poursuivirent. La Brigade Parachutiste avança en terrain montagneux tout en combattant contre les forces syriennes et terroristes, et le 13 du mois, peu avant midi, fit la jonction avec les forces chrétiennes au village Shima. De là, les forces progressèrent dans le territoire placé sous domination chrétienne, vers Beyrouth est.

Le cessez-le-feu dans la région de Beyrouth était instable. Les forces de Tsahal étaient positionnées à l’est et au sud de la capitale libanaise, mais les forces syriennes et terroristes occupaient l’ouest de la ville et la crête qui domine la ville de l’est.

Durcissement du siège de Beyrouth pendant un mois et demi et évacuation des terroristes et des soldats syriens

Les tentatives de stabiliser le cessez-le-feu échouèrent et il fut décidé d’accroître le niveau de vigilance des forces israéliennes dans la zone et de durcir le siège sur Beyrouth. Du 20 au 25 juin, les forces parachutistes et la Formation d’Acier avancèrent en provenance respectivement de l’ouest et du sud, et elles conquirent la région qui domine Beyrouth. Les forces syriennes qui se trouvaient à cet endroit se retirèrent vers la Bekaa. Grâce à cette prise, Tsahal obtint la maîtrise de la route Beyrouth-Damas et le contrôle sur Beyrouth par l’est.

Durant un mois et demi, un combat se déroula dans Beyrouth, dans un contexte de durcissement du siège et d’évacuation des terroristes de la ville. Les objectifs furent atteints pendant les combats. Pendant cette période, les forces israéliennes s’emparèrent de l’aéroport de Beyrouth et des quartiers du sud de la ville, ainsi que des points clés qui renforçaient l’emprise de Tsahal sur Beyrouth est.

Vers le milieu du mois d’août, un accord fut trouvé pour l’évacuation des terroristes et des forces syriennes de Beyrouth. L’évacuation fut réalisée sous l’égide d’une force internationale. Les terroristes furent évacués par la voie maritime vers les États arabes qui étaient prêts à les accueillir et les forces syriennes furent évacuées par la route Beyrouth-Damas vers le territoire détenu par les forces syriennes dans la région de la Bekaa. L’évacuation fut achevée le 31 août.

 

V. Échange de prisonniers

Le 3 septembre 1982, 8 soldats israéliens furent enlevés par une cellule terroriste alors qu’ils se trouvaient dans un poste d’observation dans la région de Hamdoun. Deux des soldats furent remis entre les mains de l’organisation d’Ahmed Jibril, et les six autres au Fatah. Le 23 novembre 1983, les six soldats retenus par le Fatah furent rendus à Israël en échange de 4 700 terroristes détenus dans le camp Ansar au Liban et 65 terroristes supplémentaires emprisonnés en Israël.

Dans le cadre d’un accord avec la Syrie le 28 juin 1984, Israël récupéra trois soldats : Gil Fogel, Ariel Lieberman et Jonathan Shalom, trois civils, des membres de l’unité de liaison à Debye et cinq cercueils de soldats tombés pour Israël. En contrepartie, Israël rendit à la Syrie 291 soldats, 13 civils et 74 corps de soldats syriens.