Opération Opéra

07.01.22
L’équipe éditoriale de Tsahal

L’Opération Opéra (hébreu : מבצע אופרה, ‘Mivtsa Opéra’) est l’une des plus importantes opérations de l’Armée de l’Air Israélienne qui a permis d’éradiquer la menace nucléaire irakienne en 1981.

 

L’activité nucléaire en Irak a débuté en 1959, avec la signature d’un accord de coopération nucléaire avec l’Union Soviétique. Cet accord a engendré la construction d’un réacteur nucléaire à 10 km au sud-est de Bagdad. Seize années plus tard, l’Irak avait encore élargi ses activités dans le domaine du nucléaire, cette fois-ci avec l’aide de la France. Dans le cadre de l’accord signé entre les deux pays, la France fournit à l’Irak un réacteur nucléaire de recherche Osiris (surnommé « Osirak »), reconnu comme étant le modèle le plus avancé de sa catégorie. Le réacteur était constitué de deux parties : le réacteur principal « Tammuz 1 » et le réacteur « Tammuz 2 », de taille inférieure.

Les autorités israéliennes se sont intéressés de très près aux efforts irakiens visant à acquérir des composants nucléaires. Les renseignements militaires ont publié plusieurs rapports qui arrivaient à la conclusion que les efforts intenses déployés par l’Irak dans le but d’acquérir une grande puissance nucléaire représentaient un danger clair pour l’existence d’Israël et que devait par conséquent détruire le réacteur irakien en vue de sa survie. Dans l’une de ses déclarations visant à rassurer le peuple irakien, le dirigeant Saddam Hussein a affirmé que les capacités nucléaires développées par l’Irak seraient dirigées contre Israël.

L’un des problèmes principaux rencontrés lors de la planification de l’opération a été le choix de l’itinéraire de vol. Les contraintes principales étaient : la grande distance séparant le point de départ du réacteur nucléaire (environ 1100 km dans chaque direction) et le fait que les avions devaient survoler des contrées hostiles avec une quantité limitée de carburant.

À 17h30, les F-16 israéliens, escortés par les F-15, surgirent à l’ouest du Tigre, près de Bagdad, dans la surprise la plus totale. Le système de radars irakien ne détecta pas la menace israélienne, malgré le niveau de vigilance élevé en Irak en raison de son conflit avec l’Iran. Les bombes commencèrent à s’abattre sur la cible. L’une des bombes lâchées frappa le centre du dôme du réacteur. Le bâtiment de 20 mètres de hauteur, et de 32 mètres de diamètre commença à s’effondrer.

Les bombes continuèrent à pleuvoir car le but était non seulement de détruire l’édifice qui hébergeait l’équipement, les ordinateurs, les laboratoires et la tuyauterie, mais aussi de frapper le cœur du réacteur. L’une des bombes lâchées frappa le centre du dôme du réacteur. Deux à trois minutes après le début de l’attaque, le réacteur avait été détruit dans son ensemble. Puis les avions de l’armée israélienne repartirent immédiatement vers l’ouest en direction d’Israël.