Comment les Simulations de Tirs Forment les Soldats Au Combat
Deux ans après le début de la guerre « Glaives de Fer », les soldats de Tsahal perfectionnent constamment leurs techniques de combat pour s’améliorer sur le champ de bataille. Grâce à des simulations effectuées sous haute pression, ils affrontent l’intensité des opérations avant même de participer à une mission réelle.
En 2005, la Brigade Givati a lancé un programme de simulation visant à aider les soldats à perfectionner leurs techniques au cours d’un stage intensif de trois semaines. L’entraînement est divisé en trois postes, où les soldats effectuent des exercices de tirs simulés, notamment en tirant dans une reproduction d’un centre terroriste et sur un stand de tir virtuel.
Chaque simulation fonctionne avec un système de points. Elle enregistre les soldats, suit leur activité et consigne leurs résultats grâce à des bracelets codés contenant leurs informations personnelles. À la fin, les résultats sont centralisés dans un système permettant aux commandants de les analyser et de fournir un retour constructif aux soldats.
Les soldats commencent chaque exercice par un briefing détaillé du commandant du simulateur, le Sous-lieutenant N.H., avant d’être évalués pendant l’exercice par lui-même et l’instructeur, pour enfin recevoir un aperçu final de leurs résultats.
Salle A
Chaque soldat s’entraîne à tirer sur des cibles mobiles et fixes sur un écran, en utilisant de vraies armes modifiées spécialement pour la simulation. Les armes sont adaptées, et les chargeurs sont remplis d’air comprimé. Lorsqu’ils appuient sur la détente, l’arme reproduit le même recul que celui d’une balle réelle. Un laser fixé sur le canon projette un faisceau de visée, et chaque tir réussi est enregistré. À la fin de la session, le soldat reçoit un score.
Un officier dans la salle A tire sur des cibles affichées à l’écran.
Salle B
Les soldats sont confrontés à un stand de tir. « C’est un entraînement dans une salle climatisée, contrairement à la chaleur extérieure, ce qui leur permet de mieux se concentrer et de perfectionner leurs compétences », explique le Sous-lieutenant N. Dans cette simulation, ils peuvent analyser en temps réel la précision de chaque soldat : où était pointé l’arme à chaque étape, la pression exercée sur la détente et la vitesse de rechargement. Ils reçoivent des retours tout au long des exercices et disposent, à la fin, d’un aperçu complet de leurs performances.
Soldats dans la Salle B - Le Stand de Tir
Salle C - La Panther
Le Panther se compose de deux sous-systèmes : l’un simule le combat urbain, et l’autre est un écran panoramique à 180 degrés où les soldats s’entraînent à repérer des cibles apparaissant rapidement sous différents angles. Cet écran développe la vision périphérique et la perception spatiale du soldat.
La partie urbaine reproduit un appartement réaliste, avec de la propagande du Hamas et des photos de plusieurs dirigeants du Jihad islamique à l’intérieur. « La première fois que je me suis retrouvé à Gaza, cela m’a immédiatement rappelé mon entraînement dans cette simulation », se souvient le Sous-lieutenant N.
La propagande du Hamas dans la Salle C - La Panther
Les soldats doivent entrer dans l’appartement et le sécuriser avec prudence, en localisant les cibles tout en protégeant leur équipe et eux-mêmes sous le feu ennemi. Ce scénario est reproduit à l’aide d’hologrammes représentant des terroristes tirant, incitant les soldats à se positionner dans la formation la plus sûre.
Images GoPro de Soldats en Pleine Simulation dans la Salle C - La Panther
L’entraînement ne se limite pas au réalisme visuel : des capteurs thermiques permettent de voir à quel point le soldat était exposé face à l’hologramme ou au moment où il est entré dans une pièce précise, lui apprenant exactement comment se positionner en temps réel.
« L’avantage de cette simulation, c’est que je sais que je peux combattre et déployer toutes mes capacités sans mettre qui que ce soit en danger », explique le Sergent A. « Ce sont de vrais scénarios de combat, mais sans la pression de la violence physique. »
des Soldats en Pleine Simulation dans la Salle C - La Panther
Dans cette salle, les soldats de la brigade Givati peuvent réellement perfectionner leurs compétences au combat, en se concentrant uniquement sur la technique. « Rien ne vous prépare à la réalité du terrain », déclare le Lieutenant N. « C’est ici que nous gagnons la confiance nécessaire pour mener à bien des missions actives. »
Les Résultats
Le Sous-lieutenant N.H., commandant de la simulation, explique le système d’évaluation des performances des soldats et comment il est utilisé pour les juger. « Nous pouvons voir quels scores reflètent le travail acharné et l’entraînement, et qui a besoin d’un rappel. »
les Soldats évaluent leurs Résultats
À la fin d’un cycle complet d’entraînement, il présente les résultats des soldats au commandant du bataillon. Cela permet de comprendre le niveau de chaque soldat et d’identifier les domaines où des améliorations sont encore possibles. « C’est ainsi que nous savons comment progresser avec nos soldats et ce qu’il faut faire différemment pour le prochain cycle. Nous cherchons toujours à nous améliorer », explique le Sous-lieutenant N.H.
En fin de compte, les commandants apprennent pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs soldats. En perfectionnant leurs compétences, ils se préparent à continuer à combattre et à enseigner à leurs soldats comment devenir les meilleurs.
Près de deux ans après le début de la guerre, la brigade Givati n’a pas perdu sa motivation et ne fait que se renforcer au combat. Elle mise sur la consolidation de sa puissance, le perfectionnement de ses techniques et, surtout, sur la capacité à protéger au mieux les civils et à défendre le pays.